[Dataconnexions] Le-veilleur.fr, compagnon des PME en quête de marchés publics


Plus de 600 entreprises, dont des professionnels des marchés publics qui accompagnent les PME, font confiance au site le-veilleur.fr et à son moteur de recherche pour dénicher des appels d’offres. La startup s’est fixée comme objectif de faire grossir sa base clientèle cette année à travers partenariats et actions de communication. Rencontre avec Steve Ciré, à l’origine de ce projet lauréat du concours Dataconnexions 4.

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Trouver l’information est la première difficulté à laquelle sont confrontées les PME désireuses d’accéder à la commande publique. Steve Ciré l’a vérifié à maintes reprises au cours des formations qu’il dispensait. Ce qui lui a donné l’idée de développer un moteur de recherche qui indexe des centaines de milliers d’opportunités éparpillées parmi des milliers de sites Internet. Il s’est associé avec un ingénieur informatique, Christophe Viaud, pour fonder le-veilleur.fr. L’initiative a été récompensée lors de Dataconnexions 4 en janvier 2014. Ensuite tout s’est enchaîné très vite.

Quel constat vous a amené à concevoir le-veilleur.fr ?

Steve Ciré. Le marché public est un puzzle géant, constitué de milliers de pièces. Pour repérer les appels d’offres susceptibles de les intéresser, les PME ont le choix entre passer du temps à surfer sur le Net ou faire appel à un prestataire qui mène une veille pour leur compte. Payer pour accéder à une information publique ne les enchante guère, elles voudraient accéder à une plateforme unique, centralisant l’ensemble des appels d’offres. C’est pour répondre à ce besoin des entreprises, notamment petites et moyennes, que nous avons conçu le site le-veilleur.fr, avec son moteur de recherche. Il leur permet d’accéder gratuitement à l’ensemble des marchés publics et, pour un coût modique, de bénéficier d’un service de veille. L’abonné est alerté lorsque paraissent de nouveaux appels d’offres correspondant à ses critères de recherche.

Où en est aujourd’hui votre initiative ?

SC. Nous indexons plusieurs milliers de sources : des sites officiels, des journaux, des plateformes corporatistes, nationales ou régionales, comme Megalis en Bretagne, Maximilien en Ile-de-France, Alsace marchés publics, e-Bourgogne… Nous allons jusqu’aux sites de mairies, qui peuvent servir à diffuser de petits marchés.

Le prix Dataconnexions que nous avons reçu en 2014 a été un formidable accélérateur. Lorsque nous avons participé à ce concours, le projet n’en était encore qu’au stade de maquette. Depuis, en deux ans, il s’est développé à grande vitesse. Dans la foulée, nous avons créé une société avec Christophe Viaud et nous avons rejoint l’accélérateur de startups TheFamily . Grâce à cela, nous avons réalisé une première levée de fonds de 150 000 € et mis en ligne une première version de notre moteur. Aujourd’hui, plus de 600 sociétés nous font confiance et se sont enregistrées sur notre site, dont des professionnels des marchés de publics. Ce n’est pas encore suffisant pour financer les développements. Ils dépendent encore de notre activité de formation. Mais dès cette année, les revenus du site devraient suffire à assurer son fonctionnement et son évolution.

Comment comptez-vous recruter de nouveaux clients ?

SC. Le bouche à oreille continue de fonctionner, mais nous avons aussi noué des partenariats avec notre réseau de formateurs et nous envisageons de proposer notre moteur en marque blanche à des organismes privés ou publics. Cette année, en 2016, nous allons clairement mettre l’accent sur la communication pour faire connaître à la fois notre moteur et la documentation que nous mettons en ligne pour aider les PME à répondre aux marchés publics.

En parallèle, nous continuons à faire évoluer notre moteur. Il va s’enrichir de fonctions collaboratives pour simplifier le transfert et le partage de résultats de recherche entre collègues. L’autre axe d’évolution consiste à améliorer la pertinence des résultats en donnant les moyens aux utilisateurs de signaler ceux qui ne correspondent pas exactement à la requête. Chacun pourra ainsi éduquer le moteur. L’idée est simple, sa mise en œuvre un peu plus délicate.