Guichet de financement : Adoption du cloud computing
Vous êtes une administration d’État ou un opérateur de l’État ? Obtenez un cofinancement pour votre projet visant l’adoption du cloud computing, grâce à ce guichet piloté par la DINUM dans le cadre du Fonds pour la transformation de l’action publique.
Vous souhaitez construire, transformer, migrer vos applications vers le Cloud ?
Vous souhaitez dynamiser vos solutions en vous saisissant des services Cloud, tout en gardant la maîtrise des données sensibles ?
Vous êtes un producteur de services cloud interministériels et souhaitez améliorer votre offre ?
Ouvert aux administrations d’État et aux opérateurs de l’État, ce guichet vise à financer vos projets :
- de construction, transformation et de migrations d’applications vers le cloud
- d’extension des offres de cloud interne interministériel
- de mise en œuvre de ressources opérationnelles d’accompagnement de vos équipes.
Ce guichet vient en soutien de la mise en œuvre de la doctrine « Cloud au centre » de l’État.
À qui s'adresse ce guichet ?
Le guichet est ouvert aux :
- administrations d’État ;
- opérateurs de l’État.
Quels projets attendus ?
Ce guichet peut être sollicité pour financer deux types d’opérations, éventuellement combinées :
- Des opérations techniques permettant d’opérer une application dans le Cloud
Cette opération peut être à l’origine de la construction d’une application, de sa transformation, ou de sa migration depuis un autre mode d’hébergement.
Ne sont finançables que les opérations visant un hébergement :
- parmi les clouds internes interministériels (PI ou NUBO) ;
- ou sur les offres commerciales Cloud immunes au droit extra-communautaire et SecNumCloud, telles que définies par la doctrine « Cloud au centre ».
Pour les cas de migration, les projets peuvent avoir pour socle d’hébergement d’origine des infrastructures physique, une solution Cloud soumise au droit extra-communautaire ou non-SecNumCloud, ou un Cloud interne autre que PI ou NUBO.
- L’extension ou la montée en qualité des offres de services Cloud interministérielles (donc adossées à PI et/ou NUBO).
Ces évolutions concernent la création de services qui peuvent par exemple être une usine logicielle (CI/CD…), des services de sécurité (HSM, KMS, Log Lake…), des services PaaS (BDDaaS, orchestration de containers, OCRaaS…), amélioration des niveaux/plages de services existants (support 24/7, résilience longue distance).
La réalité du besoin sur ces évolutions doit se traduire obligatoirement par au moins un engagement signé d’un projet (du ministère, ou d’un ministère tiers) d’utiliser ces services une fois qu’ils seront disponibles.
- Des projets combinant les deux types d'opérations
Pour le cas où un dossier déposé comporte les deux types d’opérations, le dossier peut être porté conjointement par deux ministères (le ministère dont les applications sont construites/transformées/migrées sur le Cloud interne, et le ministère offreur de Cloud interne), avec un porteur principal.
Taille attendue des projets :
Entre 25 000 € et 1,5 M€ TTC
Pour limiter les risques d'effet tunnel, les projets soumis seront privilégiés s’ils sont capables de produire de l'impact réel en moins de 6 mois (le cas échéant de manière expérimentale, puis incrémentale pour être généralisés)
La DINUM peut également recourir à ce guichet pour financer les « squads Cloud ».
De quoi bénéficiera le lauréat ?
Les projets lauréats bénéficieront d'un cofinancement de 50% (maximum) du coût total du projet, 50% restant à la charge de l’administration porteuse du projet.Quelles sont les règles de cofinancement ?
Pour les projets ayant un volet « déploiement d’application dans le Cloud »
Ne sont comptabilisés dans le coût total du projet que les coûts d’adaptation technique de l’application aux standards du cloud et de son éventuelle migration. Les dépenses en matériel et en logiciel (licences, …) ainsi que le coût des ressources Cloud ne sont pas comptabilisés. Le projet peut comporter des évolutions fonctionnelles sur les applications construites/transformées/migrées mais le coût de ces évolutions ne sera pas intégré dans le coût du projet servant de base au calcul du cofinancement.
Pour les projets ayant un volet « amélioration de services du Cloud interne »
Les dépenses en matériel et en logiciel (licences…) ainsi que le coût des ressources Cloud utilisées pour supporter de nouveaux services ne sont pas prises en charge par le guichet.
Pour les demandes de financement supérieures à 200 000 € ou s’étalant sur plus de 6 mois
Le financement sera débloqué par tranches.
Au terme de chaque jalon de 6 mois, l’équipe se réunira avec l’équipe de pilotage de la DINUM pour :
- rendre compte de l’impact obtenu sur la période précédente ;
- ajuster ou confirmer la stratégie permettant d’atteindre le jalon suivant ;
- débloquer, avec l’accord de la DINUM, la tranche suivante.
Quels sont les indicateurs obligatoires ?
Pour les projets comportant un volet « déploiement d’application sur le Cloud » :
- Au moins 1 indicateur d’impact orienté utilisateur, choisi par le candidat, que la migration vers le Cloud vise à améliorer.
- Au moins 2 ou 3 indicateurs « DevOps » parmi :
- La fréquence des déploiements en production ;
- Le temps de mise à disposition d’une nouvelle fonctionnalité ;
- Le temps de restauration sur incident (RTO) ;
- Le taux de réussite des changements.
Pour les projets impliquant des évolutions de services du Cloud interne (adossés à PI ou Nubo) :
- Volumes d’utilisation des services dans le temps;
- Au moins un indicateur mesurant les bénéfices qualitatifs.
Pour tous les projets :
- Les économies budgétaires induites ;
- Le nombre d’agents formés et travaillant dans un contexte cloud à l’issue du projet.
Le ministère porteur principal du dossier assurera la consolidation du reporting associé.
Quels sont les critères de sélection (et de choix du montant de cofinancement) ?
Les projets des candidats seront évalués sur la base de cinq à neuf critères, selon le type de projet :
- Importance de l’application dans son volume d’usage cible (nombre d’utilisateurs, fréquence d’usage…) ;
- Bénéfices du projet pour les utilisateurs :
Les bénéfices apportés aux métiers utilisant l’application (gains) passent par la réduction des délais de mise à disposition de nouvelles fonctionnalités (réduction du « time to market »), par la robustesse accrue de l’application (taux de disponibilité plus élevé et productivité des agents ou utilisateurs), par l’amélioration de son niveau de résilience ou par la réduction de son niveau de risques informatiques.
- Réduction du niveau de risque sur les SI
La transformation vers le Cloud-computing impacte le niveau de menaces et les risques SI encourus par un système d’information.
D’une part, la mutualisation des infrastructures, entre administrations pour les Cloud interministériels et avec d’autres entités pour les Cloud commerciaux, génère de nouvelles menaces qui doivent faire l’objet de contre-mesures adaptées et de risques acceptés avec les interlocuteurs métiers.
D’autre part, les services mis à disposition permettent d’améliorer la posture de sécurité, le niveau de risques et la réactivité en cas d’évènement de sécurité :
- L’amélioration de la résilience du SI est facilitée par la mise à disposition de plateformes d’hébergement Cloud homogènes dans des régions géographiques distinctes, avec du paiement à l’usage permettant d’avoir des coûts de fonctionnement contenus (continuité d’activité, reprise après sinistre majeur) ;
- L’amélioration de la disponibilité du SI est facilitée par la mise à disposition de multiples centres de données, avec des niveaux de redondance et de latences garantis, qui permettent de définir le taux de disponibilité de la solution grâce à l’architecture technique définie et de mécanismes de bascules automatiques ;
- L’automatisation des opérations de maintenance et des actions de détection et de corrections des évènements de sécurité permet de systématiser les contrôles, d’améliorer la réactivité en cas d’incident et d’éliminer les risques d’erreurs humaines sur ces activités ;
- L’intégrité et la conformité des socles techniques peuvent être validées avant leurs démarrages, réduisant les possibilités d’attaques et les erreurs humaines lors des opérations de configuration.
- La gestion de l’obsolescence des composants est prise en charge par le fournisseur de Cloud pour les services consommés dans leurs catalogues. Cela permet une meilleure réactivité en cas d’évènements de sécurité et des charges de gestion plus faibles. De plus, cela évite les projets de traitement de l’obsolescence sur ces services.
- Économies budgétaires engendrées
L’utilisation du Cloud pour une application a plusieurs impacts économiques bénéfiques :
- Le coût de possession d’une application, sur le périmètre du coût des infrastructures et de celui des opérations de maintien en conditions opérationnelles est réduit en moyenne de 30% :
- Les infrastructures d’hébergements sont mutualisées, mobilisent des composants homogènes peu couteux pour lesquelles les opérations de maintenances sont automatisées. De plus, les services de gestion de l’élasticité, la supervision de l’utilisation des ressources ou l’utilisation de containers permettent également de réduire les volumes consommés en adaptant dynamiquement la capacité à la charge…
- Les activités de maintien en conditions opérationnelles peuvent être en grande partie automatisées, avec des possibilités d’auto-remédiation et une fréquence moindre d’incidents.
- Sur le périmètre de la maintenance évolutive et corrective, les services au catalogue des fournisseurs Cloud, avec un haut niveau d’automatisation, de standardisation et scalable par conception, permettent de réduire les charges de définition, construction et évolution des solutions techniques, pour un gain souvent estimé à 10 ou 15% des coûts d’un projet ;
- Les bénéfices métiers, s’ils sont observables par une plus grande disponibilité du service et une fréquence plus élevée de mise à disposition de services pertinents, ne peuvent donner lieu à une anticipation chiffrée de l’amélioration de la productivité.
- Qualité de la proposition de valeur pour les clients de l’offre Cloud
Les services développés devront avoir un impact réel sur l’utilisation des offres de cloud interne interministériel, notamment en termes de :
- gain en réactivité des équipes utilisatrices des services afin d’améliorer la qualité perçu par l’usager du service numérique ;
- réduction du niveau de risque sur les SI par l’amélioration de la résilience, de la disponibilité des services, la prise en charges des opérations liées au traitement de leur obsolescence ;
- bénéfice économique à utiliser les services développés.
La cohérence entre les évolutions proposées et l’état de l’art chez les grands offreurs de Cloud externe sera par ailleurs une clé d’appréciation de la pertinence de ces évolutions.
- Justification du « marché » identifié pour les évolutions
Justification (résultats d’écoute des « clients », expressions de besoins formalisées, engagement d’équipes produits…) que les services sont attendus et seront utilisés par un large panel d’équipes/produits utilisatrices, hors du ministère porteur du projet.
- Structuration du projet, capacité à le mener et, une fois achevé, à le gérer en interne
- Montée en compétence des agents
- Sobriété numérique
Impacts du projet sur l’empreinte environnementale : le dossier indiquera le bénéfice estimé lié aux caractéristiques du cloud employé par rapport à une infrastructure conventionnelle, ainsi que les mesures employées destinées à maintenir la consommation de services cloud sous contrôle : tableaux de bord, mode de pilotage, mise en place de bonnes pratiques (élasticité, arrêt des serveurs, etc.).
Comment remplir son dossier de candidature ?
Le dossier doit comporter par application les valeurs actuelles et cibles pour :
- La fréquence des déploiements en production ;
- Le temps de mise à disposition d’une nouvelle fonctionnalité ;
- Le temps de restauration sur incident (RTO) ;
- Le taux de réussite des changements.
Le dossier doit présenter des arguments relatifs aux critères de sélection :
- Importance de l’application dans son volume d’usage cible (nombre d’utilisateurs, fréquence d’usage…) ;
- Bénéfices du projet pour les utilisateurs ;
- Réduction du niveau de risque sur les SI ;
- Économies budgétaire engendrées : Les candidats s’attacheront à présenter l’impact chiffré du projet sur les trois axes en présentant les coûts à date et une ou plusieurs projections économiques à l’issue du projet ;
- Structuration du projet, capacité à le mener et, une fois achevé, à le gérer en interne : Les candidats présenteront les enjeux et objectifs du projet, les compétences et l’équipe nécessaire pour le réaliser ainsi que le planning et la gouvernance associée. Il est également demandé une présentation macroscopique du modèle opérationnel pour gérer et faire évoluer l’application une fois le projet achevé. Les charges par macro-activité et le taux d’internalisation au sein du projet et en phase de maintien en conditions opérationnelles seront également présentées.
Le dossier doit présenter des arguments relatifs aux critères de sélection propres à ce volet :
- Qualité de la proposition de valeur pour les clients de l’offre Cloud ;
- Justification du « marché » identifié pour les évolutions ;
- Structuration du projet, capacité à le mener et, une fois achevé, à le gérer en interne : Les candidats présenteront les enjeux et objectifs du projet, les compétences et l’équipe nécessaire pour le réaliser ainsi que le planning et la gouvernance projet associée. Il est également demandé une présentation macroscopique du modèle opérationnel pour gérer et faire évoluer le service une fois le projet achevé. Les charges par macro-activité et le taux d’internalisation au sein du projet et en phase de maintien en conditions opérationnelles seront également présentées ;
- Concernant les bénéfices économiques liés à la mise à disposition de nouveaux services venant consolider l’offre interministérielle de cloud computing, le dossier devra inclure les bénéfices économiques (pour le client et pour le fournisseur) liés au nouveau service (par exemple, le coût du stockage objet à l’octet mono-zone avec redondance mise en œuvre par le client sur une seconde zone vs le coût à l’octet d’une offre nativement multizone) ;
- Au moins un engagement signé d’un projet (du ministère, ou d’un ministère tiers) d’utiliser les services créés/améliorés une fois qu’ils seront disponibles.
Le dossier doit également présenter :
- Le nombre d’agents formés et travaillant dans un contexte cloud à l’issue du projet ;
- L’évaluation économique du projet ;
- Montée en compétence des agents : Le dossier décrira les mesures destinées à assurer quand il y a lieu la formation des agents : évaluation initiale, plan de formation, etc. Les candidats présenteront les actions de formation, d’acculturation et de conduite du changement aux pratiques et technologies du Cloud à destination des agents (non encore formés) et qui seront prises en charge par le projet ;
- Sobriété numérique : Les candidats présenteront leur démarche de sobriété numérique et les impacts du projet sur l’empreinte environnementale ;
- S’agissant de la structuration du projet, capacité à le mener et, une fois achevé, à le gérer en interne : le dossier s’attachera à démontrer la capacité de l’équipe projet à mener à bien son projet.
Une question ? Contactez Infonuage.dinum@modernisation.gouv.fr
Le Fonds pour la transformation de l’action publique (FTAP)

Ce guichet s'inscrit dans le cadre du Fonds pour la transformation de l'action publique (FTAP), piloté par la direction interministérielle de la transformation publique (DITP), avec la DINUM, sous l'égide du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques.
Le FTAP investit de manière inédite pour soutenir les projets innovants des administrations de l’État. Depuis 2017, 120 projets d’intérêt général ont été financés au service de la transformation publique et des politiques prioritaires du Gouvernement. L’objectif : améliorer le service aux usagers, l’environnement de travail des agents et l’efficacité de l’action publique.